Découverte du Field recording avec Gilles Aubry
du 22 au 27 août
Invité du Musée Réattu en mai dernier pour la Nuit des musée, auteur de deux pièces sonores qui entrent dans ses collections, Gilles Aubry propose une initiation pratique et théorique au "Field recording" (littéralement "enregistrement sur le motif"), une pratique dont il a développé une approche personnelle, située à la croisée des sciences de l'environnement, de l'ethnographie et de la création artistique. Cet atelier sera consacré à explorer les concepts qui, depuis 30 ans, guident ces pratiques dans lesquelles la prise de son constitue souvent une étape décisive du travail. Un projet collectif à plusieurs strates sera mené autour du paysage sonore d'Arles et exposé dans la Ville. Cet atelier est ouvert aux intermittents du spectacle, jeunes artistes, étudiants en audiovisuel et cinéma, intervenants en milieu scolaire et médiateurs culturels. Cette formation peut-être prise en charge par l'AFDAS pour les intermittents et financée pour les salariés au titre de la formation continue.

Rencontres publiques "Penser le sonore"

Depuis 1986,  Arles est un espace de pédagogie du sonore, mais aussi un territoire de rencontre et de réflexion. Marcus Gammel (le 23/07) et René Farabet (le 24/07) reviennent à Arles pour poser la question de la place du sonore dans les écritures du réel. C'est une question rarement posée. Pourtant, qu'il s'agisse de radio, de cinéma ou de spectacle vivant, impliquer le sonore revient toujours à en livrer une "lecture inventive", c'est à dire une ré-écriture, qui ne va pas de soi, mais implique au contraire un acte de création, nullement normalisé, qui demande à être pensé et renouvelé à chaque fois.

Approfondissant et renouvelant certains thèmes abordés déjà  par le réalisateur Daniel Deshays en 2007, 2008 et 2009, ces deux journées seront donc à nouveau l'occasion de questionner les fonctions signifiantes du sonore dans différents contextes artistiques et médiatiques. Le matin les intervenants proposeront un cadre théorique et historique, illustrant leur propos d'exemples puisés dans leur propre production ou dans les archives du concours Phonurgia Nova. L'après midi ils poursuivront la réflexion sous la forme d'échanges avec les participants dans le but d'aider chacun à préciser son rapport créatif au sonore. L'entrée est gratuite.

Parcours sonore dans la Roquette, (diffusion par téléphone et GPS)

Cette année, Phonurgia Nova prend part à la Nuit de la Roquette (le 7/07) en proposant un parcours inédit, basé sur votre géolocalisation GPS dans le quartier.  Des portraits  de personnages réels ou imaginaires vous attendent à l'angle des maisons, comme autrefois des niches abritaient les statues des saints vénérés par les habitants du quartier. "L'aventure commence à l'oreille de celui qui écoute.." dit le poète. Ce soir là, n'oubliez pas votre téléphone portable ! Point de départ du parcours : Théâtre municipal d'Arles. Le parcours est gratuit.

Phonurgia Nova au Musée Réattu 

Il fallait en France un lieu à la mesure de l'art sonore et de ses artistes émergents : MIchèle Moutashar et Marc Jacquin l'ont inventé en unissant leurs talents. Depuis 2007 Phonurgia Nova et le Musée Réattu sont partenaires dans l'implantation de l'art sonore dans la Ville d'Arles. Une aventure passionnante pour les arlésiens, qui n'est pas sans rappeler celle de la photographie qui prit place dans cette ville il y a 45 ans pour ne plus la quitter. Au sein du musée, deux espaces privilégiés permanents exposent les artistes sonores et radiophoniques.

1 - La Chambre d'écoute : "Un lieu de repos pour l'oeil et de rêve éveillé pour l'oreille". Son nom se réfère au célèbre tableau de René Magritte qui représente une pomme verte occupant tout l'espace. Ici le son est l'unique fruit à déguster. Inaugurée à l'occasion de l'exposition conçue par Christian Lacroix en 2008, cette Chambre d'écoute marque une nouvelle étape dans l'installation de l'art sonore dans ce musée où Lucien Clergue fit entrer la photographique en 1965. Juchée au dernier étage du palais Renaissance en surplomb sur le fleuve, elle accueille depuis lors des oeuvres qui affirment la suprématie du son comme média du réel et de l'imaginaire. On y vient pour flâner et pour rêver, loin de l'agitation vaine du dehors : là, des espaces nouveaux se mettent à exister, soutenus seulement par la vibration du son, dans lesquels chaque auditeur est invité à construire sa propre représentation à partir de ce qu'il entend. La programmation est évolutive et fluctue au gré des expositions du musée et des donations qu'il suscite et reçoit. En 2009 l'artiste danois Knud Viktor en fut l'invité unique dans le cadre de l'exposition Chambres d'écho. L'année suivante, l'artiste suédoise Hanna Hartman, en résidence au musée, y fut accueillie pour une rétrospective de son oeuvre (des paysages sonores capturés ou composés de toute pièce, une attention aux phénomènes naturels amplifiés par les micros). En 2011, les clés de ce lieu magique sont confiées à Marcus Gammel qui propose un florilège d'oeuvres provenant de l'émission KlangKunst (Deutschlandradio Berlin) qu'il dirige depuis 2009 à la suite de Götz Naleppa, fondateur de cet espace "culte" dédiée à l'art sonore international. 

2 - Le Balcon d'écoute. En décembre dernier, le Musée Réattu accueillait le jury des Prix Phonurgia Nova et des Prix Pierre Schaeffer 2010. Après 10 heures d'écoutes et de délibérations en public, le jury a désigné 5 lauréats que le journal Libération a mis en avant sur son site LibéLabo. Deux auteurs hors palmarès sont présentés sur le Balcon d'écoute cet été : Hanna Hartman (Suède) et Abril Padilla (Suisse)  vous invitent à découvrir la poétique de la voix humaine.

contact presse : presse@phonurgia.org
tél. 04 90 93 79 79

plus d'infos : www.phonurgia.org
plus de sons : www.transradio.org
blog www.phonurgianova.blog.lemonde.fr
Libé-Labo : www.liberation.fr/culture/06012819-des-sons-pas-comme-les-autres