Un espace noir, sonore et
olfactif accueille le public.
Des sons, des éclats de voix et de
cordes l’appellent. Des mains tendues, des matières
bruissantes et ondoyantes l’invitent.
Tout autour, l’eau goutte et résonne,
ruisselle et sonne, elle crée un espace mouvant.
Peu à peu, une odeur se laisse deviner, celle de la terre
après la pluie qui invite chacun à plonger dans sa mémoire
olfactive.
Les deux interprètes entourent les
spectateurs, chuchotent et font vibrer des sons au creux de
leurs oreilles. Violon et voix se font écho dans un
dispositif électroacoustique. Les notes rebondissent comme
autant de ricochets, laissant apparaître des pièces du
répertoire baroque, moderne et traditionnel (Bach, Bartok,
Holst, Berio, Enescu…).
Tout au long du spectacle, les
interprètes emmènent le public du crépuscule à l’aurore, des
ombres de la nuit aux silhouettes du matin. Un véritable
feuillage sonore déploie ses méandres et son mystère…
Lorsque les dernières gouttes ont fini
de tomber, les interprètes enlacent les spectateurs de leurs
instruments, de leurs vibrations et les incitent à jouer à
leur tour.
Une invitation à entendre non
seulement, mais aussi à sentir la musique, à la palper comme
un mouvement d’atomes, comme une sensation kinesthésique.
Pleine Lune associe
sensations auditives, tactiles et olfactives pour créer un
spectacle sensoriel, où chaque spectateur convoque ses sens
et laisse voguer son imaginaire vers l’invisible.
Conception et interprétation :